Où l’on apprend que le christianisme institué a toujours eu besoin d’ennemis. Où l’on constate qu’il n’a jamais été aussi violent que quand il s’est voulu « pur ». Où l’on décrit toute l’inquiétude qu’inspire la femme veuve, non « domestiquée »…
L’histoire de la sorcellerie, en réalité celle de ses pourfendeurs, est comparable à celle de l’hérésie, exposée par ceux qui l’ont construite, combattue et prétendument vaincue. Elle montre toute la tension, présente de tout temps, entre une chrétienté voulue comme lieu et espace de pureté et le monde profane dans lequel elle évolue. Féminité, sexualité et pratiques populaires de la santé n’ont été dans cette histoire que les ombres d’une immense panique culturelle imposée par un régime de religiosité extrêmement autoritaire.